Le loft parisien de Muriel Cibot
Publié le 14 avril 2013
Cette peintre décoratrice de formation, habituée aux décors de théâtre et aux trompe-l’œil, qui a fait ses armes en réalisant des aménagements pour des bars et restaurants, a progressivement orienté son activité autour de la décoration de projets pour des particuliers, à Paris et en Province. La visite privée de ce mois-ci n’est autre que l’appartement de cette créative parisienne, fan de brocantes et de dépôt-ventes.
Un espace lumineux…
« Une des principales choses à laquelle je vieille dans mes projets de déco et d’architecture, c’est la fluidité, la circulation harmonieuse et des volumes bien équilibrés » raconte Muriel Cibot. Une approche architecturale développée dans cet appartement de 60 mètres carrés dans le 18ème arrondissement de Paris. « Ce qui me plait et qui m’inspire, c’est quand les lieux ont une histoire forte. Cet appart est une ancienne salle de classe de l’Ecole d’Electricité de Paris. Je trouve que cela lui confère une âme supplémentaire. Je voulais conserver cet incroyable apport de lumière en ne posant aucune cloison et privilégier les fenêtres traversantes. Quand j’arrive dans mon entrée, je vois 5 fenêtres et je peux regarder des deux côtés, c'était un aspect très important pour moi», explique la décoratrice.
… et modulable
Ce qui caractérise au premier coup d’œil cet appartement, c’est la forte présence de matériaux naturels et en particulier le bois. « Un des points de départ a été la volonté de conserver et de mettre en valeur ce beau parquet d’origine », souligne Muriel. Au centre de cette décoration, le parquet ancien vient se greffer à des éléments plus contemporains. Ce contraste est encore renforcé par la couleur dominante, un blanc cassé sur les murs. Inconditionnelle du mélange des styles et du mix des époques, elle n’a pas dérogé à son plaisir d’aller chiner des pièces fortes, comme les portes coulissantes, qu’elle a décapées et détournées pour créer des espaces modulables. « Pour ne pas cloisonner complètement l’espace bibliothèque, qui peut être transformé en chambre, j’ai opté pour une verrière. »
Un penchant pour le mélange des genres…
Du côté du style, Muriel Cibot a joué ponctuellement sur l’héritage industriel du lieu (on note les chaises d’atelier Nicolle dans la cuisine, la verrière et les luminaires qui sont de simples ampoules sans abat-jour), craignant le «total look» et l’effet mode de ce style particulièrement en vogue depuis quelques années. «Ce qui caractérise mon approche de la déco, c’est l’association entre des choses brutes, authentiques et chinées et des objets plus contemporains», souligne Muriel, qui prépare déjà d’autres histoires d’architecture et de déco à customiser avec son regard de chineuse avertie avec un projet d’une ancienne fabrique de chaussures dans le 19éme à Paris... Affaire à suivre !
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Stylisme des photos : Marion Alberge
Photographe : Cyrille Robin
